Le potentiel technique de stockage de CO2 sur le territoire français

mardi 25 février 2025 - News

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Geostock, expert pour la DGEC

La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a publié le 13 février dernier l’inventaire des capacités techniques potentielles de stockage géologique de CO₂ sur le territoire métropolitain. Cet inventaire a été réalisé par le BRGM, GEOSTOCK, AKKODIS, AVENIA, CVA, l’IFPEN, TEREGA, TOTALENERGIES et l’Université de Lorraine, sous la direction de la DGEC et avec l’appui de l’ADEME. Ce travail fait suite à la publication en juillet 2024 d’un qui détaillait les actions stratégiques envisagées concernant le développement de la filière CCUS.

Cette étude, financée par l’ADEME, répond aussi aux exigences du règlement européen NZIA (Net Zero Industry Act), qui impose la publication d’un atlas national des capacités de stockage. Un rapport de synthèse et un SIG cartographique seront rendus publics sur les sites de la DGEC et de l’ADEME.

Enjeux et limitations de l’étude EVASTOC02

L’étude EVASTOCO2 constitue une première estimation des capacités de stockage de CO₂ en France métropolitaine, en analysant deux types de réservoirs : champs d’hydrocarbures déplétés et aquifères salins profonds. Le stockage souterrain repose sur des pièges géologiques assurant la stabilité et la sécurité du CO₂ à long terme, conformément à la directive européenne 2009/31/CE.

Toutefois, l’étude présente des limitations en raison de l’hétérogénéité des données disponibles selon les bassins étudiés. Deux méthodes de calcul ont été utilisées :

  • M1 : Basée sur des coefficients de stockage (SEF), mais inadaptée pour certains réservoirs, notamment dans les Bassin parisien et aquitain.
  • M2 : Plus conservatrice, prenant en compte la pression admissible des aquifères et le retour à la pression initiale des réservoirs déplétés.

Les incertitudes ont été évaluées avec trois quantiles (Q10, Q50, Q90), mais M1 n’a pas permis de tous les estimer. Sur la façade Atlantique, M1 a surestimé les capacités de stockage d’un facteur de 10 à 100 par rapport à M2, qui a donc été privilégiée.

Ressources potentielles estimées dans l’étude

L’étude EVASTOCO2 met en évidence un potentiel significatif de stockage géologique du CO₂ en France métropolitaine, estimé à 1,1 Gt dans des pièges géologiques (réservoirs déplétés et aquifères salins structurés). En dehors de ces structures, les aquifères salins offriraient une capacité additionnelle de 3,7 Gt.

Ces valeurs restent des estimations prospectives nécessitant des études approfondies pour évaluer plus précisément les réserves exploitables. Toute exploitation future devra vérifier l’étanchéité des formations géologiques et obtenir des permis d’exploration.

Conclusion

L’étude EVASTOCO2 confirme un potentiel de 1 Gt de stockage de CO₂ dans les pièges géologiques et plus de 3 Gt en aquifères salins hors structure, ouvrant la voie à des stockages souverains. Toutefois, ces chiffres restent des ressources potentielles, nécessitant des études approfondies avant d’être considérées comme exploitables.

Aucun permis de recherche n’a encore été accordé en France. D’autres techniques, comme l’injection de CO₂ dissous dans les aquifères ou sa minéralisation dans certaines roches, pourraient aussi accroître ces capacités, mais ne sont pas abordées ici.

Enfin, l’étude ne préjuge pas des résultats de futurs projets industriels, qui devront respecter les procédures administratives et environnementales prévues par le code minier.

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